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L'essence des sens


Le corps est la maison d’accueil de l’existence, il abrite la famille des sens qui constitue notre humanité. Voilà donc une belle responsabilité envers laquelle il ne faut pas faillir si l’on veut profiter pleinement de la vie qui s’invite.

La  vue
L’expérience vécue au travers de la contemplation d’un paysage changera complètement selon la vision du sujet.
La répercussion sur notre organisme se traduira tôt ou tard par un mal-être. Ce que la conscience visuelle se plaît à contempler ne fait pas que passer. Le corps en garde la mémoire imprimée par l’esprit qui s’en imprègne au plus profond de l’être. Ne dit-on pas que la maison est le reflet de celui qui l’habite ? De la même manière, les expériences psychosensorielles modèlent notre individualité et créent des états d’être qui vont agir sur nos comportements.

Le goût
Tous les goûts sont dans la nature, dit-on. Avez-vous déjà savouré le goût de la pluie lorsqu’elle trempe vos lèvres ? Cette expérience très enrichissante mérite d’être vécue. Elle nous apprend à relativiser, à ne plus prendre tout au pied de la lettre et à quitter cet air sérieux quelque peu affligeant qui marque le visage des vieux enfants que nous sommes devenus.

L’odorat
Où que vous soyez, qui que vous soyez, fermez les yeux, bouchez vos oreilles et respirez le bonheur. Mais attention, si vous êtes très matérialiste, il vous faudra changer car, comme vous le savez, la rentabilité n’a pas d’odeur. Quoi de plus merveilleux que de respirer le bonheur ?

Le toucher
Le Petit Prince raconte une histoire à deux niveaux. Le nôtre est celui des grands. Le Petit Prince connaît la douceur du velouté de la rose parce que celle-ci consent à le laisser effleurer ses pétales. À ses dépens, il apprend la précarité des choses en voyant la fleur doucement se faner. Il tourne son regard vers le ciel et les yeux de son coeur viennent toucher les étoiles. C’est alors qu’il comprend ce que tous nous cherchons : la réalité, l’authentique, la vraie, est insaisissable. Devant ce constat, si l’on accepte de lâcher prise, le ciel ouvre ses portes, jusque-là verrouillées, et l’immensité se fait réceptacle de notre petite individualité.

L’alchimie de la nature
Dotées d’organes producteurs de vie, les plantes aromatiques contiennent des molécules porteuses de messages transmissibles aux agents destructeurs tels que les bactéries. Mais pour cela, il faut extraire l’essence même de la plante qui produit alors son huile essentielle.
Les procédés utilisés pour l’extraction varient selon le projet thérapeutique.  Il peut s’agir de distillation à la vapeur d’eau en utilisant les racines, les écorces, les sommités fleuries, les zestes secs, etc. gardés entiers, concassés ou broyés, puis traversés par un courant de vapeur d’eau.
L’expression mécanique à froid est une autre méthode,limitée, elle, aux zestes d’agrumes et qui fait intervenir des procédés d’éclatement ou d’abrasion des poches à essence, ou encore d’extraction par centrifugation ou décantation.
Utilisé en parfumerie, car il ne convient pas à l’aromathérapie, le procédé de l’effleurage permet, quant à lui, d’extraire des molécules aromatiques par simple contact avec un corps gras.
Reste l’hydrodistillation qui consiste à immerger la plante dans un bain d’eau chaude.

Bien utiliser les huiles essentielles
Les erreurs commises par manque de connaissance sur les propriétés de la plante ou à cause de mélanges inappropriés peuvent avoir de graves conséquences sur l’organisme.
Les effets toxiques et secondaires sont à redouter en cas d’utilisation sauvage. La prise en charge d’une prescription revient aux phytothérapeutes compétents et non aux charlatans qui fleurissent sur le terreau des stages à la petite semaine. Il est donc “impératif de respecter la dénomination botanique latine qui comporte deux noms et permet une reconnaissance internationale sans confusion possible” nous dit Fabienne Millet, docteur en pharmacie, diplômée en phytothérapie et en aromathérapie. De nombreux risques seront ainsi évités” ajoute le docteur Millet.
Son ouvrage récemment paru sous le titre de “Guide Marabout des huiles essentielles” permet aux fervents disciples de la nature que nous sommes de se soigner par l’aromathérapie au quotidien. Les conseils de Fabienne Millet nous montrent que l’aromathérapie n’est pas une médecine douce car “elle met en œuvre des substances aux toxicités aiguës ou chroniques. Nous apprenons que les plantes aromatiques en elles-mêmes ne sont pas toxiques, mais que les huiles essentielles que l’on extrait peuvent l’être, selon l’utilisateur. Les facteurs à prendre en compte sont nombreux : dosage, durée d’utilisation, état de santé et âge, voie d’absorption.

Le plaisir des sens
La conscience tactile apprécie d’autant plus les massages qu’ils sont liés aux senteurs naturelles. L’utilisation des huiles essentielles par voie cutanée est la plus fréquente, tant dans un but thérapeutique que pour un plaisir corporel et mental.
Voici quelques formules de bien-être faciles à appliquer :
• L’huile essentielle de citronnelle de Ceylan (Cymbopogon nardus) possède entre autres des propriétés anti-infectieuses, anti-inflammatoires et spasmolytiques.
• L’huile essentielle d’encens (Boswellia carterii) est antiinfectieuse, anti-inflammatoire, cicatrisante et relaxante.
• L’huile essentielle de gingembre (Zingiber officinalis). Anti-inflammatoire, antivirale, bactéricide et digestive, l’huile essentielle de gingembre possède de multiples indications contre les douleurs articulaires, musculaires, dentaires.
L’essence des plantes est un vrai trésor dont nous aurions bien tort de nous priver.

À lire
• “Le guide Marabout des huiles essentielles. Se soigner par l’aromathérapie au quotidien” de Fabienne Millet aux éditions Marabout.
 
La revue Belle-Santé

 

 

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